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Les étudiants en droit exigent des éclaircissements sur l’IA dans les admissions | Actualités EdTech | ETIH — Hub d’Innovation EdTech

Les étudiants en droit exigent des éclaircissements sur l'IA dans les admissions | Actualités EdTech | ETIH — Hub d'Innovation EdTech
Simon Robben
Écrit par Simon Robben

2025-03-19 06:31:00

Un grand nombre d’étudiants en pré-droit plaident pour une meilleure réglementation concernant l’utilisation de l’IA générative dans la rédaction des essais d’admission aux écoles de droit.

Une enquête récente menée par Kaplan révèle que 83% des futurs candidats estiment qu’il est essentiel que les écoles de droit établissent des politiques claires indicationnant si l’utilisation d’outils d’IA, tels que ChatGPT, est autorisée dans les lettres de motivation. En revanche, une autre étude a montré que plus de la moitié des établissements n’ont pas encore mis ces politiques en place.

Opinions divergentes sur l’utilisation de l’IA dans les admissions

Les résultats de l’enquête montrent que les avis sont partagés concernant l’intégration de l’IA dans le processus d’admission. Seuls 27% des étudiants en pré-droit soutiennent l’autorisation d’utiliser l’IA générative pour rédiger leurs essais, tandis que 55% s’y opposent et 18% demeurent indécis. Actuellement, seulement 1% des écoles de droit permettent aux candidats d’utiliser des outils d’IA dans leurs documents de candidature.

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De plus, la transparence semble être une préoccupation majeure. Près de 89% des participants estiment que si les écoles de droit recourent à l’IA pour évaluer les candidatures, cette information devrait être communiquée. Seuls 3% jugent cette divulgation superflue et 8% ne se prononcent pas.

Inquiétudes liées à l’équité et aux biais de l’IA

L’appréhension concernant les biais potentiels induits par l’IA dans les admissions est un point central pour beaucoup d’étudiants. En effet, 80% des répondants craignent que l’IA n’entraîne de manière involontaire des préjugés, tandis que seulement 9% ne manifestent aucune inquiétude et 12% restent indécis.

Certains étudiants expriment également des réticences à postuler auprès d’écoles intégrant l’IA dans leur processus de prise de décision. Environ 75% affirment qu’ils se sentiraient plus à l’aise de candidater dans des établissements qui n’utilisent pas d’IA, alors que seulement 8% estiment que cela n’influerait pas sur leur choix.

Ambiguïté des politiques des écoles de droit

Malgré le rôle croissant de l’IA dans divers secteurs académiques et professionnels, les écoles de droit semblent mal préparées pour affronter cette question dans le cadre de leurs admissions. Plusieurs d’entre elles n’ont pas encore formulé d’opinion, ce qui laisse les candidats dans un flou total.

Selon Amit Schlesinger, directeur des programmes juridiques et gouvernementaux chez Kaplan, il est recommandé aux étudiants de prendre l’initiative face aux politiques relatives à l’IA :

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“Actuellement, la majorité des écoles de droit n’ont pas encore établi de règles claires concernant l’utilisation de l’IA générative pour les essais d’admission, mais notre enquête révèle que les candidats futurs souhaitent une telle réglementation. Ce sujet devient trop important pour que les établissements laissent cette responsabilité aux seuls étudiants.”

“Nous conseillons donc aux candidats que, si une école ne dispose pas de règles explicites en la matière, le mieux est de solliciter directement un responsable des admissions. En cas de doute, n’hésitez pas à demander. Les écoles de droit valorisent l’intégrité, et montrer que vous avez cherché des conseils témoigne de votre bon sens. Il est préférable d’obtenir une réponse claire maintenant que de faire face à des conséquences plus tard. Vous ne voulez pas que votre candidature soit rejetée pour une simple question de forme. Vous avez investi trop d’efforts pour cela.”

La nécessité d’une gouvernance de l’IA dans les admissions

Cette enquête met en évidence un écart croissant entre les candidats et les écoles de droit sur la question des politiques concernant l’IA. Tandis que les étudiants signalent des préoccupations concernant l’équité, la transparence et les biais, les institutions elles-mêmes n’ont pas encore élaboré de règles claires. Ce manque de cohérence place les candidats dans une position délicate, les obligeant à interpréter les politiques relatives à l’IA, ou leur absence, par eux-mêmes.

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Le débat sur l’IA dans l’enseignement supérieur et les admissions continue d’évoluer. Certaines institutions, comme le Sandra Day O’Connor College of Law de l’Université d’État de l’Arizona, ont mis en place des politiques explicites permettant l’utilisation de l’IA, à condition que les candidats le divulguent. D’autres, telles que la Columbia Law School, interdisent catégoriquement les matériaux de candidature générés par l’IA, avec des mises en garde que de telles violations pourraient entraîner des retraits d’offres ou des mesures disciplinaires.

A propos de l'auteur

Simon Robben

Simon Robben

Simon Robben est un expert reconnu en intelligence artificielle et en transformation numérique. Auteur principal du site Actualité I.A, il partage son expertise à travers des articles clairs et accessibles, dédiés à l'actualité de l'intelligence artificielle. Avec plusieurs années d'expérience dans le domaine, Simon suit de près les dernières avancées technologiques et leurs impacts sur les entreprises et la société.