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Ursula von der Leyen : La course à l’IA « est loin d’être terminée »

Ursula von der Leyen : La course à l'IA « est loin d'être terminée »
Simon Robben
Écrit par Simon Robben

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment affirmé que l’Europe ne se contenterait pas de rattraper son retard dans la course mondiale à l’intelligence artificielle (IA) lors du Sommet sur l’IA à Paris. Alors que les États-Unis et la Chine sont souvent perçus comme les leaders du secteur, von der Leyen a souligné que la compétition “est loin d’être terminée”, insistant sur le fait que l’Europe possède des atouts uniques pour jouer un rôle de leader.

### Vers une vision proactive de l’IA

Lors de son discours, von der Leyen a rappelé que ce sommet, le troisième en un peu plus d’un an, arrive à un moment décisif où trois nouvelles générations de modèles d’IA, de plus en plus puissants, ont vu le jour. Elle a mis l’accent sur la nécessité d’agir rapidement et de définir des objectifs clairs quant à la direction que l’Europe entend prendre en matière d’IA. “Nous devons formuler une vision ambitieuse pour l’IA, à la fois pour notre société et pour l’humanité dans son ensemble”, a-t-elle déclaré, tout en reconnaissant les défis auxquels l’Europe doit faire face.

### Une approche européenne de l’IA

Face aux critiques suggérant que l’Europe était en retard, von der Leyen a vigoureusement plaidé qu’il était temps pour le continent de s’appuyer sur ses propres forces. “L’Europe doit investir dans ses capacités uniques plutôt que de chercher à copier d’autres régions”, a-t-elle souligné. Elle a identifié trois éléments clés de ce qui pourrait être appelé la “marque européenne de l’IA” : le développement d’applications spécifiques et complexes, une approche collaborative de l’innovation et l’intégration des principes de l’open source.

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### Accélération de l’innovation avec des usines d’IA

Pour maintenir sa compétitivité, un accent crucial doit être mis sur l’innovation en matière d’IA. L’Europe possède déjà certains des superordinateurs les plus performants au monde. Von der Leyen a annoncé que la création de “usines d’IA” dans toute l’Europe est en cours, avec un investissement de 10 milliards d’euros, représentant la plus grande initiative publique en matière d’IA à l’échelle mondiale. “Nous avons établi un nouveau record avec 12 usines d’IA”, a-t-elle précisé, démontrant ainsi l’engagement de l’Europe à transformer ses infrastructures pour soutenir l’innovation à grande échelle.

### Gigafactories pour un avenir collaboratif

En outre, le concept de “gigafactories” a été introduit, visant à fournir une infrastructure massive pour l’entraînement des systèmes d’IA. Ces mégastructures, conçues pour favoriser la coopération entre chercheurs et industries, devraient permettre la fédération de données à une échelle sans précédent. Von der Leyen a mis en avant l’importance de l’équilibre entre compétition et collaboration en déclarant que l’IA doit non seulement encourager la concurrence, mais également permettre des synergies.

### La confiance à travers l’Acte sur l’IA

Un des axes majeurs de la politique d’IA de l’UE repose sur la mise en place d’un cadre réglementaire solide avec l’Acte sur l’IA. Ce texte vise à établir un ensemble uniforme de règles de sécurité applicables à 450 millions de citoyens européens, remplaçant ainsi les diverses réglementations nationales. Tout en anthropologisant les préoccupations des entreprises, von der Leyen a promis de réduire la paperasse et de simplifier le cadre légal, un pas essentiel pour favoriser l’innovation dans le secteur.

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### Mobilisation de 200 milliards d’euros

Le financement de ces initiatives ambitieuses est un enjeu stratégique. La présidente de la Commission a salué le lancement de l’Initiative des Champions de l’IA de l’UE, qui a déjà attiré 150 milliards d’euros de promesses provenant du secteur privé. En ajoutant 50 milliards d’euros avec l’initiative InvestAI, l’Europe mobilisera un total impressionnant de 200 milliards d’euros pour ses projets d’IA. Ces investissements viseront en priorité le développement d’applications industrielles et essentielles.

### Une responsabilité éthique globale

Von der Leyen a conclu son intervention en rappelant que l’éthique en matière d’IA est une responsabilité mondiale. Elle a plaidé pour une IA coopérative qui puisse bénéficier à des partenaires au-delà de l’Europe, y compris ceux du Sud global. Son soutien à la Fondation de l’IA, créée lors du sommet, a souligné son engagement à garantir un accès étendu aux avantages de l’IA. “Nous devons faire de l’IA un don à l’humanité, accessible à tous”, a-t-elle déclaré, marquant ainsi l’importance d’une approche équitable et inclusive pour l’avenir de l’IA en Europe.

Avec ces initiatives significatives, l’Europe ne se contente pas d’attendre que la course à l’IA se décide. Elle se positionne comme un acteur clé dans ce domaine crucial, déterminée à développer une vision solide et collaborative pour l’avenir.

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A propos de l'auteur

Simon Robben

Simon Robben

Simon Robben est un expert reconnu en intelligence artificielle et en transformation numérique. Auteur principal du site Actualité I.A, il partage son expertise à travers des articles clairs et accessibles, dédiés à l'actualité de l'intelligence artificielle. Avec plusieurs années d'expérience dans le domaine, Simon suit de près les dernières avancées technologiques et leurs impacts sur les entreprises et la société.